Notre Père St Augustin
(354 – 430)
Dieu est loué non seulement par la voix des hommes, mais aussi par leurs œuvres. Lorsqu'on s'accompagne du tambour et du psaltérion, les mains s'accordent avec le chant. En chantant « Alleluia », donne du pain à qui a faim, habille celui qui est nu, accueille le sans-abri. Ce n'est donc pas seulement ta voix qui chante, mais ta main chante, elle aussi, parce que tes actes se conforment à tes paroles, comme tes doigts s'associent à ce que proclame ta langue...
Saint Augustin, Ps 149.8.
Augustin est connu pour être un infatigable chercheur de la vérité, en tant que converti, évêque et docteur. Il reste cependant moins connu en tant que moine. Même lorsqu'il était prêtre, et plus tard évêque, Augustin vécut dans une communauté : sa quête de Dieu n'a jamais été une quête solitaire, et son apostolat comme prêtre et évêque ne l'a pas détourné de la vie communautaire. Il a exercé une grande influence sur la vie conventuelle, en créant une règle qui porte son nom et qui est la plus ancienne règle d'Occident encore existante. La célèbre règle de St Benoît date en effet de cent ans plus tard.
Brève biographie
Trois dates jalonnent sa longue existence (Augustin meurt à 76 ans)
- Il naît le 13 novembre 354 à Thagaste (aujourd'hui Souk-Ahras en Algérie, près de la Tunisie), au coeur de l'Afrique romaine.
- Il est baptisé en 387, à 33 ans par St Ambroise, évêque de Milan.
- Il est ordonné prêtre en 391 puis évêque à Hippone (actuellement Annaba au nord ouest de l'Algérie), devenant pasteur au service du corps du Christ qu'est l'Eglise.
L'enfance
Fervente chrétienne, la maman d'Augustin, Monique aura une grande influence sur lui. Pour autant, Augustin n'est pas baptisé enfant. Son père, Patricius, adhérant au polythéisme romain, se convertira juste avant sa mort. "Livré à l'école", d'abord à Thagaste puis dans ses environs, Augustin est un élève doué, vif. Après une année d'oisiveté, il part poursuivre des études de réthorique à Carthage, grâce aux subsides de Romanianus.
Le jeune homme
Grande ville de l'Afrique du Nord romaine, Carthage donne l'occasion à Augustin de plonger dit-il lui-même "dans la chaudière des amours peccamineuses". Mais il y rencontre la femme avec qui il vivra 15 ans et qui lui donnera son fils Adéodat, né en 372.
Outre ce bouillonnement des sens, Augustin est en quête de vérité. Sa curiosité intellectuelle est sans borne. Ainsi il se procure un livre de Cicéron, l’Hortensius, qui éveille en lui un vif intérêt pour la philosophie. Il découvre aussi le manichéisme qui explique l'origine du bien et du mal par deux principes contraires et où l'on parvient au Christ par la connaissance. Mais tout en les fréquentant, il reste critique et n'y adhère jamais complètement.
Devenu professeur, à Thagaste puis à Carthage, Augustin quitte l'Afrique pour l'Italie en 383. A Rome puis à Milan, il poursuit une carrière d'enseignant philosophe, pense à devenir sénateur. Il répudie la mère d'Adéodat pour envisager un mariage qui lui ouvrirait des portes pour sa carrière.
La conversion et le baptême
Toujours curieux et en recherche, Augustin fréquente à Milan des cercles néoplatoniciens chrétiens et entre en contact avec Ambroise, évêque du lieu. Alors qu'il dédaignait la Bible, Augustin découvre par lui une autre lecture possible. Progressivement, il se détourne définitivement des manichéens et souhaite se convertir. Abandonnant sa carrière d'enseignant, avec des amis, en particulier Alypius, avec sa mère et son fils, il fait retraite, méditant en particulier les psaumes, s'adonnant à des entretiens philosophiques. Il est baptisé par Ambroise la nuit pascale de 387 avec son fils Adéodat, à la grande joie de sa mère.
Le moine
De retour en Afrique du Nord, après la mort de Monique, Augustin poursuit sa recherche de Dieu en commun avec d'autres dans une maison familiale à Thagaste. L'idéal des premières communautés apostoliques les anime :" La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme" (Ac 4,32)
Nous possédons quelques indications sur la communauté de Thagaste grâce au biographe d'Augustin, Possidius qui écrira la "Vita": "Il avait rejeté loin de lui tous les soucis du monde et servait Dieu, avec ses compagnons et les bonnes œuvres, contemplant jour et nuit la loi du Seigneur.". Vers 397, Augustin appelé comme évêque d'Hippone rédige la Règle pour indiquer à ses frères les grandes lignes de la spiritualité qui doit inspirer leur vie commune.
L'évêque et le pasteur
L’amour du Christ et de ses frères va faire accepter à Augustin de devenir prêtre dans le diocèse voisin d'Hippone, puis évêque. Il restera pourtant fidèle son intuition communautaire et vivra toujours avec des frères dans une communauté dont la règle absolue est la charité.
Augustin sait que la vie en plénitude, c'est la vie en Dieu. Le repos, le loisir de contempler Dieu, c'est le but de la vie. Mais les besoins des hommes de son temps motivent son action apostolique. A Hippone, l'activité pastorale et caritative remplace le travail manuel; là est la grande différence avec le premier monastère des frères. Une large hospitalité règne dans le couvent épiscopal: prêtres, évêques, mais aussi pèlerins, voyageurs, pauvres et mendiants sont reçus au monastère. Le souci du saint pour les pauvres et les miséreux était grand.
C'est aux environs des années 390 qu'Augustin fonde son premier couvent de femmes. La Règle est la même que celle des hommes, retranscrite dans une version féminine par les moniales elles-mêmes; le style de vie n'est donc pas différent de celui du monastère des hommes, s'inspirant de l'idéal des Actes des Apôtres.
Participant activement à tous les grands conflits qui secouent l'Eglise d'Afrique, Augustin produit durant son épiscopat une œuvre immense, à la fois philosophique et théologique. Les trois œuvres les plus célèbres seront les Confessions (396-397), La Trinité (400-416), La Cité de Dieu (411-426).
Augustin mourut le 28 août 430 dans Hippone assiégée par les Vandales. S’il fallait retenir un trait qui unifie sa vie, c’est l’image d’un inlassable chercheur de Dieu. Il le fut d’abord à son insu, tenaillé par l’inquiétude. Une inquiétude qui ne s’est apaisée que par l’attachement à Dieu. C’est la loi de toute existence humaine : "Tu nous as faits orientés vers toi, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi".
Possidius précise qu'il ne fit pas de testament, parce qu'en « pauvre de Dieu » il n'avait pas de quoi en faire !
La Règle de St Augustin
Désormais c'est Toi seul que j'aime,
Toi seul que je veux suivre,
Toi seul que je cherche,
Toi seul que je suis prêt à servir
Sol, I,1
Augustin est connu pour être un infatigable chercheur de la vérité, en tant que converti, évêque et docteur. Il reste cependant moins connu en tant que moine. En sa qualité de moine, Augustin vécut dans une communauté, même lorsqu'il devint prêtre, et même plus tard lorsqu'il devint évêque. Il a exercé une grande influence sur la vie conventuelle, en créant une règle qui porte son nom et qui est la plus ancienne règle d'Occident encore existante. La règle de St Benoît date en effet de cent ans plus tard.
Contexte historique
Son expérience de la vie religieuse en groupe a commencé dès 388 à Thagaste lorsqu’il revient après sa conversion et son baptême dans son Afrique Natale. Quelques années plus tard en 391 Augustin est réclamé comme prêtre par le peuple d'Hippone, où il fonde un couvent de frères laïques. En 395, il est consacré évêque de cette ville. Il y crée un couvent de clercs dans la maison épiscopale. La Règle n'a visiblement pas été écrite pour ces clercs, mais selon toute vraisemblance pour les frères de Thagaste avec qui Augustin avait vécu jusqu’à son ordination. Ne vivant désormais plus personnellement avec eux, il leur lègue cette Règle.
Les idées centrales de la Règle
Le principe de base de la Règle est l’idéal de la première communauté de Jérusalem (Ac 4,32-35). L'amour et la communauté y occupent ainsi une place centrale, car une bonne vie de communauté n'est rien d'autre que la mise en pratique de l‘amour. Toute communauté augustinienne doit être un laboratoire de dialogue et de charité.
- Augustin ne s'arrête jamais aux contingences extérieures, il va au cœur des choses. D'où le chemin de l'intériorisation, évoqué sept fois dans la Règle: de la prière avec la bouche à la prière avec le cœur, de la faim physique à la faim spirituelle de la parole de Dieu, du refus de plaire par le vêtement à la satisfaction d’une vie intérieure, de la vision extérieure à l‘aspiration intérieure, de la blessure physique à la blessure au cœur, de l'apparence extérieure à la bonté de caractère, du pardon avec des mots au pardon du cœur. Sans être sous-estimé, l'extérieur ne doit pas rester vide, mais doit être habité d'une âme.
Une autre caractéristique est l'absence quasi totale d’insistance sur l'ascétisme, tant prisé dans la vie monastique de l'époque. Par ascétisme, entendons ici la pratique de l'ascèse sous ses formes physiques extérieures, comme le jeûne, la mortification, etc. Augustin est partisan d'un mode de vie sobre, mais l'accent était avant tout mis sur la vie en communauté. Pour Augustin, une bonne vie en communauté entraîne d'office suffisamment d'ascèse. Le pardon, le support mutuel sont plus importants que la pénitence.
La communauté
Nous avons l’habitude de nous interroger sur le but d'une communauté: est-ce l’enseignement ou le soin des malades, l'accueil des sans-abri ou l'apostolat des jeunes, la contemplation ou l’action, l'étude ou la prédication? Ainsi donne-t-on l’impression que la valeur d'une communauté doit nécessairement venir d'un but extérieur. C’est vrai mais pas totalement. La mission première de la communauté est l’amour du prochain en action. Si Augustin accorde une place centrale à la vie en communauté, c'est parce qu'il voit dans l'individualisme le principal obstacle à l'accomplissement de l'évangile.
Structure de la Règle
La structure de la Règle s'avère relativement simple. Le premier chapitre contient les principes généraux présidant à la construction d'une communauté. La première préoccupation d’Augustin est de bâtir une authentique communauté d'amour. Ainsi voit-il la communauté non pas tant comme une organisation, une structure, mais bien plutôt comme un ensemble de relations entre personnes. Une telle communauté doit être tournée vers Dieu, car la concorde seule ne fait pas encore la communauté religieuse.
La recherche de Dieu n’est jamais solitaire : Il s'agit de chercher Dieu ensemble. Et cela englobe toute l’existence humaine: partager la foi, l’espoir, la fraternité, les projets, les activités, la responsabilité, les peines, les biens des uns et des autres.
Les autres courts chapitres de deux à huit, sont des applications concrètes de la position de base définie au premier chapitre.
Honorer Dieu les uns dans les autres
La dernière phrase du premier chapitre de la Règle - vivez donc tous ensemble, d’une seule âme et d’un seul cœur, et honorez Dieu les uns dans les autres apporte une réponse à la question: où trouver Dieu? Nous sommes ici en face d'une donnée tout à fait essentielle de la théologie d’Augustin, à savoir le rapport entre amour humain et amour de Dieu. Ce rapport est un rapport d'identification. À entendre l’expression « honorer Dieu », on pense directement aujourd'hui à la vénération de Dieu tel qu'elle se manifeste dans la prière, l’adoration ou la méditation, dans la liturgie, l’eucharistie... Mais en parlant de vénération de Dieu, Augustin pense avant tout à la relation d'amour entre les hommes. Notre premier culte à Dieu consiste à aimer la sœur ou le frère à côté de nous. Dieu n'habite nulle part ailleurs que dans l'amour. L’amour de Dieu a beau être le premier dans l’ordre des commandements, dans l’ordre des actions, c'est l’amour du prochain qui vient d'abord. En étant attentif à son prochain, on chemine sur la route vers Dieu.
Amour dans l’autorité et l’obéissance
Aux points suivants, nous découvrons une vision très personnelle de l’autorité et de l’obéissance. La conception augustinienne de l’autorité assez différente de la conception bénédictine où les frères et sœurs sont un peu considérés comme des disciples qui doivent toute leur vie recevoir une formation de l’abbé.
La supérieure est avec ses sœurs. Le mot que la Règle a coutume d'employer pour désigner le supérieur est praepositus, littéralement celui/celle qui marche devant. Celui qui marche devant n'est pas un membre du groupe fondamentalement différent des autres membres (prieure = première). Le/la supérieur(e) ne se situe pas au-dessus du groupe, mais en fait partie. Son autorité réside surtout dans l’ensemble des services qu'il/elle rend aux autres: veiller au respect de l’idéal communautaire, intervenir contre les transgressions de cet idéal, être soi-même un modèle de fidélité aux idéaux fixés.
Prier avec St Augustin
Bien tard je t’ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant, si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
Bien tard je t’ai aimée, ô beauté ! Quand j’aurai adhéré à toi de tout moi-même,
nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur, et vivante sera ma vie toute pleine de toi.
Mais maintenant, puisque tu allèges celui que tu remplis, n’étant pas rempli de toi je suis un poids pour moi.
Il y a lutte entre mes joies dignes de larmes et les tristesses dignes de joie ; et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
Il y a lutte entre mes tristesses mauvaises et les bonnes joies ; et de quel côté se tient la victoire, je ne sais.
Ah ! malheureux ! Seigneur, aie pitié de moi.
Ah ! malheureux ! voici mes blessures, je ne les cache pas :
tu es médecin, je suis malade ;
tu es miséricorde, je suis misère.
N’est-elle pas une épreuve, la vie humaine sur la terre ? […]
Et mon espérance est tout entière uniquement dans la grandeur immense de ta miséricorde.
Donne ce que tu commandes et commande ce que tu veux. […]
Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
ô charité, mon Dieu, embrase-moi !
Confessions, X, 27, 38-29, 40 ; BA 14, p. 209-213.
O éternelle vérité, et vraie charité, et chère éternité,
c’est toi qui es mon Dieu,
après toi que je soupire nuit et jour.
Quand pour la première fois je t’ai connue
tu m’as soulevé pour me faire voir
qu’il y avait pour moi l’être à voir,
et que je n’étais pas encore être à le voir.
Tu as frappé sans cesse la faiblesse de mon regard
par la violence de tes rayons sur moi,
et j’ai tremblé d’amour et d’horreur.
Et j’ai découvert que j’étais loin de toi
dans la région de la dissemblance,
comme si j’entendais ta voix me dire des hauteurs :
« Je suis l’aliment des grands ;
grandis et tu me mangeras.
Et tu ne me changeras pas en toi,
comme l’aliment de ta chair ;
mais c’est toi qui seras changé en moi ».
Conf, Livre VIII
Illumine sur nous ton visage : tu as mis la marque de ton visage en nous, tu nous as fait à ton image et a ta ressemblance, tu as fait de nous comme une pièce de monnaie à ton effigie.
Mais ton image ne doit pas demeurer dans les ténèbres : envoie un rayon de ta sagesse, expulse nos ténèbres pour que brille en nous ton image, pour que nous reconnaissions en nous ton image, comme il est dit dans le Cantique : « à moins que tu ne te connaisses toi-même… « (Ct. 1,7). C’est à l’Église que cela est dit, et qu’est-ce que cela signifie ? A moins que tu ne te reconnaisses faite à l’image de Dieu. O âme précieuse de l’Église, rachetée par le sang de l’Agneau immaculé, regarde combien tu as de valeur, pense à ce qu’on a donné pour toi. Disons donc, désirons : « qu’Il illumine en nous son visage ».
Nous portons en nous-mêmes la marque de son visage. De même que l’image des empereurs est empreinte sur les monnaies, ainsi le visage sacré de Dieu est imprimé sur son image - mais les impies ne reconnaissent pas en eux-mêmes l’image de Dieu. Pour que s’illumine en eux le visage de Dieu, que doivent-ils dire ? : « Allume ma lampe, Seigneur, mon Dieu éclaire mes ténèbres » (Ps. 17,29). Je suis dans les ténèbres des péchés, mais qu’un rayon de ta sagesse dissipe mes ténèbres, ton visage alors apparaîtra, et si par hasard, il parait que je l’ai déformé quelque peu, alors que par toi soit reformé ce qui a été formé par toi.
in Ps 66, 4
Seigneur notre Dieu, nous croyons en Toi, Père, Fils et Esprit-Saint…
Dirigeant mes efforts d’après cette règle de foi, autant que je l’ai pu, autant que tu m’as donné de le pouvoir, je T’ai cherché.
J’ai désiré voir par l’intelligence ce que je croyais ; j’ai beaucoup étudié et j’ai beaucoup peiné.
Seigneur mon Dieu, mon unique espérance, exauce-moi de peur que par lassitude je ne veuille plus Te chercher, mais fais que toujours je cherche ardemment Ta face.
O Toi, donne-moi la force de Te chercher, Toi qui m’as fait pour Te chercher de plus en plus.
Devant Toi est ma force et ma faiblesse : garde ma force, guéris ma faiblesse.
Devant Toi est ma science et mon ignorance : là où Tu m’as ouvert, accueille-moi quand je veux entrer ;
là où Tu m’as fermé, ouvre-moi quand je viens frapper.
Que ce soit de Toi que je me souvienne, Toi que je comprenne, toi que j’aime !
Augmente en moi ces trois dons, jusqu’à ce que tu m’aies reformé tout entier.
Trin XV, 51
Jésus le Christ, Lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler. Je m'y suis laissé tomber et mon regard s'est obscurci ; mais du fond de ce gouffre, oui de ce gouffre, je t'ai ardemment aimé. Et maintenant, voici que, brûlant, essoufflé, je reviens à ta source. En toi je revis ! Parle-moi, instruis-moi. Je crois en tes livres et leurs paroles ont de profonds mystères.
Traité XV de la Trinité