Prière
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Vérité, lumière de mon cur, ne laisse pas mes ténèbres me parler ! Jai coulé vers les choses dici-bas et je suis devenu obscurité ; mais de là, je tai profondément aimée. Jai erré, et je me suis souvenu de toi. Jai entendu ta voix derrière moi me disant de revenir, et jai mal entendu dans le tumulte des gens inapaisés. Et maintenant voici que je reviens, tout brûlant et haletant vers ta source. Que nul ne mécarte ! que jy boive et que jen vive !.. Toi, parle-moi ; toi, instruis-moi. Saint Augustin, Conf.XII, 10,10 La prière liturgique de l'Eglise : Eucharistie - Offices Notre vie concrète à Malestroit Priant au nom de tous les hommes, nous associons le Peuple de Dieu à cette louange, en l'accueillant dans notre choeur ou à la chapelle. Notre vie, au long de l'année, s'écoule rythmée par les grands temps de l'année liturgique Avent, Noël, Pâques, Fêtes... La vie quotidienne se déroule aussi au rythme de la Liturgie. En premier la célébration active et communautaire de l'Eucharistie matinale, centre et sommet de la journée: le partage de la Parole et du Pain sont la source de notre vie, le ferment de notre unité. La Prière des Heures nous réunit au choeur quatre fois par jour. Nous chantons: A 6h30, les Laudes, au moment où revient la lumière du jour, évoquant le Seigneur Jésus, Lumière véritable, Soleil levant. A 13h, l'heure du milieu du jour, comme une respiration dans le travail, pour nous ressaisir en offrande. A 18h30, les Vêpres, lorsque tombe le soir, afin de rendre grâce pour ce qui a été donné. et diriger notre espérance vers le Christ Lumière qui ne connaît pas de couchant. A 20h30, les Complies, dernière prière du jour, pour nous remettre entre les mains de Dieu avant le repos de la nuit. Les veilles de Dimanche et des Fêtes, nous célébrons l'Office de Lectures (les «Matines » ou Vigiles). La prière personnelle : Oraison - Lectio Divina - Prière à Marie La prière personnelle, «dans le secret », tient aussi une grande place. Chaque jour, une heure d'oraison : contemplation silencieuse et aimante des Trois Personnes qui demeurent en nous, et consentement à ce qui plait au Père. L'oraison est préparée par la «Lectio divina », où l'on s'imprègne de la Parole de Dieu. Chaque jour également, la prière à Marie, Mère de Dieu, à partir de la méditation des Mystères du Rosaire.
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Prier avec Saint Augustin
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e toutes mes forces, celles que tu mas données, Je Tai cherché, Désirant voir ce que jai cru. Et jai lutté, et jai souffert. Mon Dieu, Mon Seigneur, Mon unique espoir, Accorde-moi de nêtre jamais las de te chercher, Quavec passion sans cesse je cherche Ton visage. Toi qui mas donné de Te trouver, Donne-moi le courage de te chercher Et despérer Te trouver toujours davantage. Devant Toi ma solidité : garde-la. Devant Toi ma fragilité : guéris-la. Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que jignore. Par là où Tu mas ouvert, jentre : accueille-moi. De là où Tu mas fermé, jappelle : ouvre-moi. Accorde-moi de ne pas Toublier, Accorde-moi de Te comprendre. Mon Dieu, Mon Seigneur, Accorde-moi de Taimer. Source : Augustin dHippone, Traité de la Trinité XV, PL 62, 1098, trad. daprès P.-M. Hoog.
ui me donnera, Seigneur, de rep oser en toi ? Qui me donnera que tu viennes en mon cur et que tu len ivres, afin que joublie mon m alheur, et que je tembrasse, t oi, mon seul bien ? Seigneur, ques-tu pour moi ? Aie pitié, pour que je parle ! Et moi, qui suis-je pour toi, pour que tu mordonnes de taimer ? [
] Dis-moi au nom de ta miséricorde, Seigneur mon Dieu, ce que tu es pour moi. Dis à mon âme : ton salut cest moi. Dis-le, de façon que je lentende. Voici les oreilles de mon cur, Seigneur, et dis à mon âme : ton salut cest moi. Je veux quêter cette parole, et te saisir. Ne me cache pas ta face
, que je la voie. Étroite est la maison de mon âme pour que tu viennes y loger : quelle se dilate grâce à toi ! Elle tombe en ruines : répare-la. Elle a de quoi offenser tes yeux : je lavoue, je le sais. Mais qui la purifiera ? Vers quel autre que toi crierai-je ? [
] Je crois et cest pourquoi je parle. Seigneur, tu le sais. Ne tai-je pas confessé mes fautes ? Nas-tu pas remis limpiété de mon cur ? Je nentre pas en jugement avec toi, Tu es la vérité, Je ne veux pas me tromper moi-même, de peur que mon iniquité ne se mente à elle-même. Je nentre pas en jugement avec toi, Tu es la vérité. Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Source : Augustin dHippone, Les Confessions, I, v, 5-6.
Dieu Je naime que Toi seul Je ne cherche que Toi seul Je ne veux servir que Toi seul Toi seul dois être mon Maître.
Chasse loin de moi la vanité, afin que je puisse Te reconnaître. Dis-moi où regarder pour Te voir Jespère accomplir tout ce que Tu attends. Fais, ô Père, que je Te cherche préserve-moi de lerreur Que dans ma recherche, rien dautre que Toi ne se présente à moi. Sil est vrai que je ne désire rien dautre que Toi Fais, ô Père, que je Te trouve. Et sil y avait encore en moi quelque désir superflu Veuille men dévêtir Toi-même Et rends-moi capable de Te voir.
Source : Augustin dHippone, Soliloques I, 1, 5. Trad. E. Jansen, Comme un cerf altéré. Saint Augustin et le désir de Dieu, CIP Bukavu, Crab Bonnelles.
e désir cest la profondeur du cur.
Nous arrivons à posséder Dieu si nous dilatons ce désir selon toute sa capacité. Cest vers ce but que tendent la sainte Écriture quand elle est proclamée, les assemblées du peuple chrétien, la célébration eucharistique, le saint baptême, les cantiques de louange que nous chantons à Dieu et jusquà nos discussions. Tout cela na dautre but que de semer et de faire germer le désir dans notre cur, de lagrandir jusquà ce quil soit capable de comprendre ce que lhomme na pas vu, ce que loreille na pas entendu ce que son cur na pas compris. Mais pour cela aimons Dieu ensemble. Source : Saint Augustin, « Commentaire de lévangile de Jean », 40, 10 dans Saint Augustin, « Jespère ton royaume aujourdhui », Centurion 1979, p. 57-58.
ieu, notre Père, Toi qui nous invite à te prier - et qui nous accordes ce que nous te demandons -, puisque dès que nous timplorons nous vivons mieux et devenons meilleurs, exauce-moi.
Je palpite dans ces ténèbres, tends-moi ta main, prête-moi ta lumière, rappelle-moi loin de mes erreurs et guide mes pas. Que je revienne à toi et à moi-même. Amen. Source : Augustin dHippone, Soliloques II, 9.
ieu, qui na donné quaux curs purs de connaître le Vrai ; Dieu, Père de la Vérité, Père de la Sagesse, Père de la Vie véritable et plénière, Père du bonheur, Père du bon et du beau, Père de la lumière intelligible, Père de notre réveil et de notre illumination
Cest Toi que jinvoque, Ô Dieu Vérité, Source, Principe, Auteur de la vérité de tout ce qui est vrai ; Dieu Sagesse, Principe, Auteur de la sagesse de tout ce qui est sage ; Dieu Vie véritable et plénière, Source, Principe, Auteur de la vie de tout ce qui vit véritablement et pleinement ; Dieu Béatitude, Source, Principe, Auteur du bonheur de tout ce qui est heureux ; Dieu du Bien et du Beau, Source, Principe, Auteur du Bien et du Beau dans tout ce qui est bon et beau ; Dieu Lumière intelligible, Source, Principe, Auteur de la lumière intelligible dans tout ce qui brille de cette lumière ; Dieu, dont le royaume est cet univers que les sens ignorent ; Dieu, dont le royaume trace leurs lois aux royaumes de ce monde ; Dieu, de qui on ne se détourne que pour choir, vers qui se tourner cest se lever de nouveau, et en qui demeurer cest trouver un solide appui ; sortir de toi, cest mourir ; revenir à toi, cest revivre ; habiter en toi, cest vivre ; Dieu que nul ne perd sil nest trompé, que nul ne cherche sans appel préalable, que nul ne trouve sil ne sest purifié dabord ; Dieu, dont labandon équivaut à la mort, la recherche à lamour, la vie à lentière possession ; Dieu, vers qui la foi nous pousse, vers qui lespérance nous dresse, à qui la charité nous unit ; Dieu, par qui nous triomphons de lEnnemi, Cest à Toi que jadresse ma prière. Source : Augustin dHippone, Soliloques I, I, 2-3 daprès la traduction de la Bibliothèque Augustinienne, p. 27-29.
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